23/12/2020

GOLEADORS 2013 : Avec Stephen Guillou, un vrai don pour le but

Avoir un buteur de la trempe de Stephen Guillou est une arme redoutable pour une équipe. Telgruc/Mer (DRH) en sait quelque chose car depuis deux saisons, le Douarneniste, 30 ans, plante but sur but à la pointe de l'attaque. Redoutable dans ses placements, il empile entre 15 à 20 buts, chaque saison en championnat. Portrait d'un des meilleurs artilleurs du Sud-Finistère.

" Le but était mon obsession, en tant que joueur. Le jour où j'ai senti que je marquais moins, j'ai préféré arrêter ma carrière", affirmait récemment dans les colonnes de France Football, Michel Platini. L'explosion de joie du buteur, savoir se placer dans une surface, attendre le moment où le gardien n'est plus sur ses appuis, relève d'un vrai savoir-faire. Stephen Guillou possède ce don depuis ses premières armes au football. Dès 5 ans, il signe sa première licence aux Gars d'Ys de Treboul. Il y reste jusqu'à ses 14 ans avant de signer chez le voisin, la Stella Maris de Douarnenez. Un an en nationaux au Stade Brestois en 15 ans avant de revenir au bercail à la Stella Maris où il est aligné sur le front de l'attaque en DSR dès ses 17 ans. Après cinq ans, en senior, il file rejoindre ses potes d'enfance au FC Penn Ar Bed. " Mes parents sont de Primelin dans le Cap Sizun. J'ai alterné une bonne partie de ma carrière en senior entre Douarnenez et le FC Penn Ar Bed. J'ai même multiplié les allers-retours entre les deux clubs. Pour dire la vérité, je voulais arrêter le foot à la fin de la saison 2011. J'étais arrivé à saturation. Jusqu'aux coups de fil de Jo Horellou et Franck Tréguer, les entraîneurs de Telgruc/Mer qui ont su me convaincre de continuer l'aventure avec ce nouveau club. Je ne le regrette pas du tout".

Et Telgruc/Mer non plus tant les deux parties étaient faits pour se rencontrer. " Nous sommes tombés au bon moment. On l'a appelé pour savoir ses plans à l'été 2011 et il nous a fait part de son envie d'arrêter le football. Nous avons quand même tenté le coup. C'est un super buteur! Il a ça dans le sang. C'est un chasseur toujours à l'affût d'un bon coup. L'entraînement, ce n'est pas trop son truc. En match, il est redoutable. Il peut rater quelques chose de facile comme en mettre un venu de nulle part. Il ne doute jamais et il a confiance en ses moyens. Pour le club, c'est évidemment un bonheur d'avoir un joueur comme lui à la pointe de l'attaque. En plus, d'être un super buteur, il est grandement apprécié par ses partenaires car il participe à la vie du groupe au-delà du match. Le public de Menez-Luz apprécie ce type de joueur particulièrement car c'est un joueur qui va sans arrêt presser son adversaire", estime son entraîneur, Jo Horellou.

Une ambiance unique à Menez-Luz : Régulier à une moyenne supérieure de quinze buts par saison, Stephen Guillou avoue une vraie obsession pour le but. " Le plus important pour un avant-centre est le placement et l'adresse. J'ai toujours marqué beaucoup de buts. C'est très difficile de parler de soi mais je pense être rapide et comme je me place bien, il m'arrive d'avoir beaucoup d'occasions dans un match. Le but, c'est un feeling particulier. C'est dur à décrire mais ça m'arrive de savoir dès les premiers minutes de jeu que je vais marquer dans un match. Bien s'entendre avec ses coéquipiers est essentiel. Par exemple, avec un joueur comme Nicolas Le Berre, au FC Penn Ar Bed, on se trouvait les yeux fermés, comme avec Arnaud le Signe ou Samuel Coublanc à la Stella Maris. J'ai la même relation avec Florian Queffelec à Telgruc/Mer. Quand il déborde sur son aile droite, je devine où il va me mettre le ballon".

Très bien à Telgruc/Mer, il voit maintenant saison par saison, sans faire de plans à long terme. Pour sa première saison, chez les Telgruciens, Stephen Guillou a inscrit 17 buts en PH avec une montée finale en DRH à la clé. Pour sa seconde année, au club, en DRH, il est reparti sur les mêmes bases avec déjà cinq réalisations en cinq matchs: un triplé face au FC Landi, un but à Lanhouarneau et un autre face à Melgven. " Je me sens très bien à Telgruc/Mer. J'habite sur Douarnenez. Je dois faire 35 km pour me rendre aux entraînements. L'ambiance est unique. On joue chaque dimanche devant 200 à 300 personnes. Pour chacun de nos déplacements, un car de supporters vient voir nos matchs à l'extérieur. J'en profite à fond. Nous battre à Menez-Luz est difficile car on y sent une atmosphère particulière. En coupe de France, face à mon ancienne équipe de la Stella Maris, nous étions tout près de passer. J'avais même marqué un but".

Ce week-end, Telgruc/Mer se déplace à la Légion Saint-Pierre avec son sérial buteur. Un sérieux atout pour aller chercher la victoire en terre Nordiste même avec un groupe privé de quelques pièces maîtresses.

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