Meilleur buteur du Sud-Finistère, sur l'ensemble de ce départ de championnat ( ligue et district confondus), Vincent Tisserand, 22 ans, a effectué sa mutation en enrichissant ses qualités de dribbleur pour les associer à une nouvelle étiquette de buteur. 7 buts en 4 matchs, plus que ce fait, sa régularité à marquer sur chaque match du Stade Mellacois est à souligner. Décisif face à l'US Quimperlé, l'AC Carhaix, l'EA Scaër B, Locunolé, le Riécois se plaît dans cette vague bleue et blanche, qui déferle sur les défenses de ce groupe A de D1. En tenant une moyenne de buts à 4,5 par match de championnat, les Mellacois sont aussi sans comparaison dans ce domaine. Portés vers l'offensive, les joueurs de Gaëtan Jaouanne réussissent un sans-faute pour cette entrée de championnat, au coude à coude avec les PB Spézet et potentiellement les DC Carhaix B, agrémenté avec un 4ème tour de la coupe de France face au FC Lannion (N3, 1-4). Arrivé en cette intersaison, de retour de son expérience nantaise, Vincent Tisserand a bénéficié aussi dans son précédent club, Haute-Goulaine ( D1, Loire Atlantique), des conseils de son entraîneur Tchadien, Japhet N'Doram, meneur de jeu du grand FC Nantes des années 90.
Vincent Tisserand affole les compteurs en ce début de saison.
Cette année en Loire-Atlantique, loin des standards du Sud-Finistère, a apporté quelque chose de nouveau dans le jeu de Vincent Tisserand. " La D1 dans le 44 se joue avec plus d'intensité, donnant des matchs plus fermés, avec des joueurs techniques et habiles. Les rencontres se jouent le plus souvent sur synthétique ou stabilisé. Ce n'est pas un jeu physique, avec beaucoup de petits scores. J'étais entraîné par un ancien duo d'entraîneur du FC Nantes, Pascal Delhomeau ( défenseur central, vainqueur de la coupe de France avec le FC Lorient en 2002) et Japhet N'Doram ( meneur de jeu de l'époque Jean-Claude Suaudeau). Je ne suis resté qu'un an, avec la coupure en mars, c'est compliqué pour moi de juger. Dans le sens du but, j'ai gardé quelques tuyaux, notamment la façon de se placer en attaque. Ce n'est pas la qualité des entraînements qui variait par rapport à ce que j'ai connu précédemment, mais quand c'est Japhet N'Doram qui te donne personnellement des conseils pour améliorer ton jeu, ça imprime plus facilement".
Encore en études sur Nantes, Vincent Tisserand a pris le parti de revenir dans le Sud-Finistère. Le Stade Mellacois s'est placé en pôle position pour attirer cet joueur du FC Aven Belon. Personne au club ne regrette cette approche du printemps. " Je ne veux pas me mettre spécialement en avant par rapport à Vincent Boulben, Wisley Aristide, Benoît Le Goff, Lucas Le Verge ou Florent Le Gall... Sur mes 7 buts, je bénéficie de leur travail. Aujourd'hui, c'est moi, demain, ça sera eux car nous avons cette capacité à se procurer beaucoup de situations dans nos matchs. L'équipe a connu beaucoup de changements à l'intersaison. Elle est en reconstruction. Les jeunes du club comme Evan Picarda, Baptiste Toquin ou Evan Marrec sont revenus du FC Quimperlé. Malgré la relégation, la confiance a été retrouvée avec une belle ambiance entre nous".
Sa transformation dans son jeu, Vincent Tisserand en est aussi conscient. Dribbleur avec cette particularité de pouvoir éliminer en position de départ arrêté ( assez surprenant à ce niveau), il avoue être beaucoup plus tranchant. " Le dribble a toujours fait partie de mon jeu. Sans doute que j'en ai abusé parfois dans les matchs, au détriment du jeu collectif. C'est aussi du au fait de jouer dans une équipe d'un niveau supérieur. A Mellac, le niveau est meilleur avec beaucoup de joueurs qui ont joué en R3. J'essaie maintenant de simplifier mes actions, de jouer plus en équipe, et d'utiliser l'arme du dribble quand il va dans le sens du jeu. Mon record de buts en une saison est de 15 avec le FC Aven Belon. J'espère le battre cette année, si jamais la saison va à son terme, à la reprise"
