Le 21/04/2018

Raymond Domenech revient sur le France - Brésil 2006 à Quimper

12 ans après, les souvenirs restent intacts de ce quart de finale de la coupe du monde France - Brésil du 1er juillet 2006, à Francfort, remporté par un but de Thierry Henry sur un coup-franc de Zinédine Zidane. A Quimper, ce samedi matin, au Kemp'5, à la zone de l'hippodrome, Raymond Domenech, le sélectionneur de l'équipe de France (2004-2010) est revenu pendant trois heures sur ce match avec une explication théorique et une mise en place tactique. Pour le magazine Vestiaires, dont le plus fort nombre d'abonnés se trouve être en Bretagne, le sélectionneur a rappelé toute l'atmosphère de ce match spécial, symbole de la décennie 2000 pour l'équipe de France. L'entraîneur du FC Odet, Philippe Le Gall, abonné de la première heure au magazine, a été l'impulseur par sa demande d'une telle intervention d'un haut technicien du football français. " Je voulais savoir comment ça pouvait se faire? Quand j'ai demandé en mars, le magazine Vestiaires cherchait un lieu de rendez-vous en Bretagne. Ca s'est fait très vite en un mois". Devant une cinquantaine d'éducateurs et d'entraîneurs du Finistère, Raymond Domenech a partagé un haut moment du football français. Un plaisir et un privilège pour toutes les personnes présentes à ce rendez-vous matinal.

Raymond Domenech au milieu des éducateurs et jeunes du QEAFC

Une assemblée captivée par le récit de Raymond Domenech

De ce match parfait, cet état de grâce pour le sélectionneur national, Raymond Domenech, ce France - Brésil 2006 avait la même portée symbolique que le France - Brésil 1986. 20 ans après, même similitudes, même appréhension, d'un groupe qui avait gagné, et qui voulait regagner. L'Euro 1984, la coupe du monde 1998, des joueurs en fin de route, Alain Giresse, 34 ans, Michel Platini, 31 ans, Maxime Bossis, 30 ans,  Zinédine Zidane, 34 ans, Lilian Thuram, 34 ans, Claude Makelélé, 33 ans. Des avants-centres purs-sangs, Yannick Stopyra en 1986, Thierry Henry en 2006. " Qu'est ce qu'on pouvait faire de mieux après? On n'est plus que dans la répétition après. Cette victoire s'est construite sur un cycle de deux ans. On connaissait la force du Brésil dans sa capacité à récupérer des ballons haut dans la zone médiane. Dans ce match, nous ne voulions pas perdre de ballons dans cette zone de jeu".

Après les deux fiascos de la coupe du monde de 2002 en Corée du Sud/Japon, et de l'Euro au Portugal en 2004, l'équipe de France arrive au Mondial 2006, sans certitude, avec une libération survenue après la victoire contre l'Espagne en 8ème de finale (1-3). " Ce sont les grands joueurs qui gagnent les grandes compétitions. L'équipe fut construite autour de ce joueur spécial, Zinédine Zidane. On s'appuie sur la qualité des meilleurs, ceux qui vous font gagner". Programmé pour la finale du 9 juillet, à Berlin, Raymond Domenech a tout fait pour inserér ce moment à son groupe de joueurs. Même avec les petits doutes de cette affirmation au sein de certains joueurs. " La grosse différence dans notre approche en 2006 et en 2010 s'est fait sur notre groupe. En Allemagne, nous étions dans un état de grâce avec une équipe-type de 11 joueurs et des certitudes. En 2010, je mettais 11 joueurs sur le terrain en ne sachant pas si ses 11 étaient supérieurs aux 11 sur le banc. Un entraîneur balance toujours entre cet état de grâce et de marasme".

Sans revenir profondément dans ce France - Brésil qui sera décortiquée avec ses anecdotes précises dans le magazine Vestiaires, ce match a marqué une génération dans sa beauté et esthétisme. Avec une certitude que cette équipe 2006 était parfaitement équilibrée, sur un même modèle de 1998, en confirmant que les équipes qui vont au bout, sont celles qui ont une excellente assise défensive. " Avec un comparatif avec 2010, l'équipe en Afrique du Sud était plus facile à gérer car on me disait tout le temps oui. En 2006, il y'avait des débats à l'intérieur du groupe. Parfois, méfiez-vous à ces éléments qui paraissent sans vague dans un groupe. Quand ce sont les joueurs qui s'approprient votre projet avec vos idées, vous tirez une force redoutable", avoue Raymond Domenech.

En fin psychologue et connaisseur de la nature humaine, Raymond Domenech a beaucoup apprécié son moment à Quimper. Au sortir de cette matinée, devant les éducateurs et en pratique avec les U16 du Quimper Ergué-Armel, il s'estimait ravi. " J'aime beaucoup ce type de rencontres avec les éducateurs. L'espace aurait mérité d'être plus grand pour les exercices. Les jeunes du Quimper Ergué-Armel ont été supers et attentifs aux exercices. La dernière fois que j'étais venu à Quimper, ça devait être avec Mulhouse en D2 face au Stade Quimpérois à la fin des années 80. La Bretagne, je suis un convaincu depuis longtemps. Ce que j'apprécie le plus ici, outre les paysages, est une forme de respect des gens"

RETROUVEZ LA VENUE DE RAYMOND DOMENECH DANS LA REVUE VESTIAIRES

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