06/02/2018

Jean-François Lagadec dresse le premier bilan de cette année de N3

Après une triple ascension de la DSR à la N3, les Paotred Dispount ont été confrontés à une autre réalité dans cette poule régionale à haute valeur ajoutée. Comment rester compétitif avec des réserves professionnelles du Stade Brestois, de l'EA Guingamp, ou des clubs avec une volonté de retrouver l'étage de la N2 comme le Vannes OC ou Plabennec? Le recrutement de l'ancien professionnel, Vincent Gragnic, à l'US Montagnarde, celui du retour de Erwan Quintin au Vannes OC ou les présences régulières de joueurs professionnels comme Brendan Chardonnet, Thibault Giresse, Sloan Privat donnent une impression instantanée de la comparaison avec les Gabéricois. Néanmoins, dans la difficulté d'adaptation à ce niveau, Jean-François Lagadec, 53 ans, parle d'une évolution positive de son club. Président depuis 17 ans au club, il n'est pas resigné dans ce contexte intéressant. Cette année, même avec un retour probable en R1, à l'issue de la saison, a été un accélérateur dans les futurs projets du club.

Jean-François Lagadec adopte un discours positif et combattif dans cette apprentissage de la N3.

Cette deuxième victoire contre le Stade Brestois B est sans doute une des plus belles de ce club centenaire, ce dimanche, à Penvillers (1-0). Marqué par un coup de canon du jeune Efflam Lucas, elle met en lumière la solidarité des jaune et noir, dans une situation d'adaptation. " Nous sortions de trois montées consécutives. La marche était un peu haute. Pour être stable en N3, il nous faudrait un effectif plus conséquent. Seuls trois de nos joueurs avaient connu dans leur carrière une expérience à niveau national avec Jordan Celton, Christophe Gourmelon et Marc Labat. Nous n'avons jamais pu aligner la même équipe deux matchs de rang. L'absence de Marc Labat nous a été préjudiciable pendant trois mois. Nous avons perdu notre leader. Tous les autres joueurs découvraient la N3. Il y'a parfois un monde d'écart, comme face à Plabennec ou Vannes OC. Nous avons cependant beaucoup appris. On a consolidé la partie juridique, sociale et financière, notamment en répondant aux exigences de la FFF aux critères. Même si nous descendons à la fin de la saison, j'ai envie de revenir en N3. Je suis certain que les joueurs et le staff aussi".

Pour les Paotred Dispount, le braquet a été changé. Cette montée en N3 a été une opportunité pour le club de rêver plus grand, d'aller convaincre des nouveaux acteurs de l'utilité de proposer un projet football de haut-niveau autour de Quimper. En attirant plus visiblement des partenaires de dimension internationale comme le groupe Bolloré, à l'origine de la création du club en 1913, et d'autres nouveaux financeurs, les Gabéricois ont transmis leur flamme intérieure de mettre une continuité dans leur action. La montée en N3 n'était pas une finalité, la descente en R1 n'en sera pas non plus. Les Paotred Dispount se sont structurés à une vitesse Grand V à l'intersaison, en embauchant Brieuc Le Goff, comme référent technique au club depuis le 4 septembre, en continuant seul sans le GJEG sur les catégories jeunes. Les infrastructures sont un autre levier d'action pour le club, à l'avenir. " Nous avons un problème sur le terrain d'honneur. Il ne supporte plus en ces temps plus de deux matchs par semaine. Le terrain d'honneur est sous-utilisé. Par contre, l'annexe à Lestonan et le terrain de Keranna sont sur-utilisés. L'avenir passera par un terrain synthétique sur Ergué-Gabéric. Nous sommes dans une situation de blocage depuis deux mois. Nous nous adaptons en permanence. On s'entraîne en salle au Kemp 5 à Quimper, dans des footings en pleine rue ou sur le stabilisé de Croas Spern. Après, notre discours reste positif cart nous avons eu la chance cette année de beaucoup apprendre. On s'y attendait".

Dans la même cour de jeu que Vannes, une équipe qui affrontait les Girondins de Bordeaux en finale de la coupe de la ligue moins de 10 ans auparavant, les Paotred Dispount ont par leur hardiesse été chercher la National 3. L'apprentissage s'est fait parfois dans la douleur mais les coqs n'ont pas lâché le morceau dans les bourrasques de leur championnat.

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