12/12/2025

Les Béliers de Kemper, si près, mais finalement si loin face à l'Alliance Sport Alsace

Quelle version des Béliers de Kemper allait-elle déboucher de cette rencontre face à l'Alliance Sport Alsace, ce vendredi soir? Celle accomplie ( surtout en deuxième mi-temps) face à Challans pour la dernière à domicile (82-62) ou celle d'un flottement général à Châlons-en-Champagne sur la dernière prestation (104-72), ce double aperçu donnait aussi la quête d'une équipe encore en recherche de son équilibre collectif afin de gagner en linéarité de performances. Restant sur une spirale négative d'une victoire sur les six derniers matchs ( gonflée heureusement par une deuxième glanée sur tapis vert face à Aix-Maurienne), les Quimpérois ont été contraint toute la partie à faire cette course en retrait. Pas de beaucoup, jamais décrochés, à l'image de cette dernière minute de match, passant même furtivement devant à 28-27 (18') sur un tir extérieur de Joel Awich, les Béliers ont attendu avec patience leur heure d'éclosion. Croyant trouver le bon chemin, en densifiant leur rideau défensif, à la fin du troisième acte, Quimper s'engouffrait dans ce tunnel de solutions (48-52, 30') pour jouer la gagne sur le dernier acte. Dix minutes complètes des deux côtés du parquet pour embarquer une salle remplie de 3.000 spectateurs, dans l'effervescence collective, cette recherche avouée n'était finalement qu'une illusion finale. Les Alsaciens avaient leur plan, respecté jusqu'à la fin, donnant le sentiment que cette recontre avait été finalement complètement maîtrisée de leur côté ( 71-77, 40').

Légende: Quimper y a crû finalement tout le temps, mais sur la longueur de la rencontre, les manques ont été réels pour donner corps à cette illusion continue face à Alliance Sport Alsace.

Scotchés dans un départ timoré, laissant aux Alsaciens, le soin de pilloner le secteur intérieur, par des percussions fluides du capitaine, Jeanne-Rose Allan, Quimper était porté par un premier élan par l'adresse de son meneur, Terrell Gomez (6-8, 5'). Quimper n'arrivait pas à endiguer la montée en puissance adverse (11-17, 8').

Malgré des excès de nervosité de l'entraîneur alsacien, Nebojsa Bogavac, qui exhortait véhément ses joueurs à une vigilence totale défensive, les Alsaciens n'étaient pas déroutés. Au contraire, ils donnaient cette impression de contrôler le tempo de la rencontre.

Même sans un gros confort, à la marque, les visiteurs menaient à leur guise leur barque face à des Quimpérois, plus poussés dans la réaction. Quand l'adresse était là, l'élastique se retendait, voir mieux, se détendait en faveur du camp local, comme ce tir pur d'Awich (28-27, 18'),mais ça restait des moments épisodiques.

Les visiteurs reprenaient la main à la marque (30-33, 20'). Jamais de manière significative, feignant de croire à un suspense entier à cette rencontre, dans un contrôle global, les Alsaciens présentaient une meilleure fluidité collective. Et même quand Quimper se mettait à coordonner et intensifier sa double partition défensive et offensive (48-50, 30'), amenant leur public, à croire au dévissage du verrou adverse, les Alsaciens rajoutaient une couche supérieure, mettant des gros shoots par Nelson Philipps ou Petar Aranitovic. 

Le décramponnage se faisait irrémédiablement. Sans réponse, gelé offensivement, réduit à l'intermitence d'éclairs devenus inconstants, Quimper glissait pour de bon du mauvais côté dans ce dernier quart-temps (51-66, 35'). Accélérant, restant attaché à leur plan de départ, d'attaquer au coeur de la raquette, les visiteurs ont eu gain de cause, en menant pratiquement toute la totalité de cette rencontre.

Malgré un dernnier raccroché final, Quimper avait perdu son fil d'espoir face à des Alsaciens plus cohérant sur leur proposition collective (71-77, 40')

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