Ce vendredi soir, à Bénodet, devant 200 spectateurs, les U17 du FC Lorient et ceux du Stade Brestois se sont opposés une rencontre plaisante dans deux styles différents, joueur pour le FC Lorient, plus costaud et direct dans le jeu pour le Stade Brestois 29. Au terme des 90 minutes, l'égalité était parfaite au tableau d'affichage (1-1). Saïf Raf ayant répondu à l'ouverture du score du Lorientais Paul Robic. Dans les rangs des champions de France U17, deux Sudistes nés en 2000, le Douarneniste, fils de Claude, ex-avant-centre de la Stella Maris, Jérémy et le Varzécois, Julien Ponceau. A eux de suivre les traces des Concarnois, Killian Bourglan et Gwenn Foulon de la promotion précédente, sacrés champions de France en juin, face au Paris Saint-Germain (2-1).

Julien Ponceau et Jérémy Le Saos poursuivent leu cursus de formation chez les U17 du FC Lorient.

Jérémy Le Saos, le meneur de jeu des U17 du FC Lorient

Le FC Lorient investit dans sa formation espoir et temps pour élever le niveau de leurs jeunes. Cette génération des joueurs nés en 2000 est la première sur la durée dans l'histoire du club, à bénéficier d'une complète prise en main scolaire et sportive, à l'espace FCL de Kerlir, à Ploemeur, ouvert en octobre 2012. Trois ans après, le club Lorientais compte à partir d'une philosophie propre développer les qualités humaines et sportives des jeunes joueurs pour les amener vers le haut niveau. " 90% des joueurs passés dans les centres de formations ne signeront pas un contrat professionnel. C'est très important de respecter une éthique dans le bien-être de tous nos jeunes au centre de formation", rappelait Régis Le Bris, directeur du centre de formation au FC Lorient, dans une intervention à Châteaulin, à son entrée en fonction à l'automne 2013.
Dans ce cadre fixé, le FC Lorient s'adapte à l'exigence du haut-niveau en gardant une identité propre, axée sur l'intelligence des joueurs, le mouvement dans l'espace et un processus de compréhension collective du jeu. Champion de France U17, à la surprise générale face au Paris Saint-Germain (2-1), la saison passée, les U17 du FC Lorient rentrent dans la peau du champion du France. Dans cette génération 2000, deux Sudistes, Jérémy Le Saos de la Stella Maris de Douarnenez, au club depuis un an et Julien Ponceau de Saint-Evarzec, passé les deux dernières années par l'US Concarneau. Ce duo possède des caractéristiques similaires, une vision et le sens du jeu. " Le FC Lorient fait confiance aux joueurs Bretons. Dans cette équipe de U17, 70% des joueurs sont Bretons et plus de la moitié ont fait leur pré-formation (U12 au U15) au club", affirme Thierry Guillou, éducateur au FC Lorient. Cette volonté de ne pas déraciner l'enfant de son socle famillial revient comme une idée forte pour le club Lorientais. Cette formule est aussi privilégiée au maximum par le FC Barcelone avec les joueurs sortis de la Masia, purs-catalans comme Iniesta, Xavi Hernandez, Gerard Pique, Pedro et l'Olympique Lyonnais avec les Karim Benzema, Alexandre Lacazette, Ludovic Guily, Samuel Umtiti.
" Depuis un an au club, je ne sens pas le jeu pareil. J'ai fait beaucoup de progrès dans sa compréhension. Je peux jouer aux quatre postes offensifs. Il y'a beaucoup plus d'intensité dans nos entraînements. Je jouais avant à la Stella Maris de Douarnenez. J'essaie d'avoir toujours un temps d'avance quand la balle arrive dans ma direction", explique Jérémy Le Saos, milieu axial en U17 du FC Lorient. Arrivé à cette intersaison de l'US Concarneau, Julien Ponceau découvre l'atmosphère du club Lorientais, sur son couloir droit, en défense ou au milieu. " Les entraîneurs ont plus d'intensité qu'à l'US Concarneau mais je retrouve une idée de jeu commune. Comme à l'USC, il y'a beaucoup de jeu dans des espaces réduits et des phases de conservation du ballon. Je ne suis pas perdu". Passé par l'école de formation de l'US Saint-Evarzec, ce jeune a séduit le club Lorientais par son profil. " On le suit depuis les U13 à Saint-Evarzec. C'est un jeune qui a une bonne technique, une vision du jeu. Quelqu'un de joyeux et d'ouvert sur les autres, un point à surtout ne pas négliger",avance Thierry Guillou. A bonne école, les deux Sudistes ont signé une convention jusqu'à la fin de leur scolarité au lycée. A raison de deux entraînements quotidiens en préparation et souvent un de 10h à 12h sur l'année, ces apprentis footballeurs récitent leurs gammes au quotidien afin de parfaire leur formation.