Le 28/12/2020

Romain Salm: " Nous avons du mal à maîtriser un adversaire"

Dans les starting-blocks, depuis 60 jours, la Stella Maris Douarnenez a affiché une courbe aléatoire, en ce début de championnat, en R1, oscillant entre le très bon comme sa victoire inaugurale face au Stade Plabennécois B (3-2) ou le moins bon comme la défaite à Guipavas ou Plobannalec-Lesconil (1-0). Dans un paquet d'équipes, dans le même constat, après ses cinq premières journées, les joueurs de David Giguet attendent avec impatience un match déterminant de reprise face au CEP Lorient. Suppléant Mickaël Le Bescond, à l'entrée de saison, le capitaine stelliste, Romain Salm, 31 ans, évoque ce départ contrasté, encore à la recherche de continuité pour affirmer la position et valeur de cette équipe de la Stella Maris Douarnenez, en R1, poule A.

La Stella Maris oscille entre le bon et le moins bon en ce début de saison. Crédit photo: Pascal Priol

Dans cette période d'incertitudes, le retour au terrain rime encore avec stand-by pour un bon nombre d'équipes. Les freins estivaux aperçus, au retour du premier confinement pour le sport amateur, sont encore plus serrés et tenus, lors de cette deuxième version hivernale. Sans accessibilité aux vestiaires et douches, avec l'obligation de stocker les sacs dans les tribunes, voir dans les voitures personnelles quand le terrain d'entraînement ne dispose pas d'abri, un retour trempé à son domicile, toutes ces conditions réunies n'aident pas franchement à retrouver avec plaisir, le chemin du terrain. La Stella Maris est aussi dans l'expectative de cette reprise.

" La compétition nous manque. Pouvoir se défoncer sur le terrain, ressentir cette adrénaline incomparable du match, et cette réussite en équipe. Malheureusement, nous manquons de visibilité à court et moyen terme ", souligne Romain Salm. Dans ce début de saison, la Stella Maris a ouvert une nouvelle ère. Auteur d'un 5ème tour de la coupe de France face à l'EA Saint-Renan (1-3), les Douarnenistes n'ont pas encore trouvé de match référence et une complète maîtrise des débats sur un match entier.

" Nous n'avons pas encore vécu un match sereinement. Nous avons du mal à maîtriser un adversaire. Sur toutes nos victoires, nous avons été obligés de marquer au moins trois buts pour remporter nos matchs. Nous gagnons parce que nous sommes hyper-réalistes sur ces matchs. Quand nous ne marquons pas ou peu, nous perdons. On joue un peu à la roulette russe dans notre départ, sans maîtrise du contenu. Comme face à Landerneau en coupe de France, ou les Paotred Dispount, on se fait vite peur alors que nous avons le score pour nous".

Avouant être moins obsédé par le but, pour un joueur qui fut dans ses années concarnoises, meilleur buteur de DH, l'Armélois, Romain Salm joue un différent rôle dans le collectif des Blanc et Noir, autant plus avec l'arrivée d'un spécialiste du poste avec Vincent Le Mat. " Je ne suis plus autant dans la recherche du but. Je suis moins obsédé par l'idée de marquer à chaque match. Je joue aussi plus reculé sur le terrain au poste de 10 ou sur un côté. Ca me plaît vraiment d'être à l'initiaitve des actions, comme face à Plabennec B. Déjà à l'US Concarneau, je pouvais aussi tourner autour de Matthieu Le Roux".

A sa deuxième saison à la Stella Maris, Romain Salm, 31 ans, n'a jamais pu donner la pleine mesure sur une saison entière. Perturbé par une déchirure aux ischios, la saison dernière, il espère trouver à la reprise de la saison, enfin ce match déclic, pour un collectif encore en recherche de repères et d'affirmation. Le calendrier accéléré, à la longueur d'une poule aller simplement, condamenera toute équipe à un retard d'allumage important. A défaut d'avoir le temps nécessaire, il faudra être pragmatique et réaliste. Ce que la Stella Maris a parfaitement réussi sur plusieurs de ses premiers matchs.

Toutes les photos créditées de Pascal Priol

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