Le 18/02/2021

Châteaulin tend à maintenir le lien social à défaut de la compétition

Un maintien épique à l'arraché à la 26ème journée face à Guipavas (3-2, 2018/2019), un très bel exercice sur la suivante avec une 5ème place d'honneur, le Châteaulin FC a passé avec succès l'étape toujours périlleuse entre la R2 et la R1. Deux ans et demi après leur accession, les Châteaulinois ont réussi par leur état d'esprit, atypique à ce niveau, au-delà de leur prime espérance. Malgré un groupe étriqué en quantité pour ce haut-niveau régional, Châteaulin ratisse large sur un secteur élargi et sans concurrence à 30 km à la ronde. Pier-Luc Le Gall, Thomas Lagadec, Cédric Le Page sont des purs exemples de la valorisation complète de joueurs de district passé en quelques années, à des joueurs confirmés en R1. Le tout par la compétence d'un entraîneur, Didier Hascoët, qui cumule 19 ans, à la tête de l'équipe première senior. Nomade, hors de leur base d'Eugène Piriou, pour cause de remise en standard du site, les joueurs de l'Aulne traversent sereinement cette période bizarre et étouffante dans l'attente d'une hypothétique reprise.

Maintenir un groupe sous-pression s'avère pour un entraîneur actuel, l'élément le plus problématique. Sans visibilité aucune, dans un record historique d'absence de compétition, le rituel du match dominical se dissipe petit à petit, à mesure que ce deuxième confinement se prolonge. A l'arrêt complet depuis le 28 octobre, Châteaulin est plus dans un entretien général qu'une préparation poussée.

" Nous respectons scrupuleusement les règles établies par la FFF, avec des entraînements sans contact, et des ateliers de six joueurs maximum. Nous garantissons un minimum d'entretien. Quand nous avons pu, nous avons maintenu deux séances par semaine. Maintenant, avec le couvre-feu à 18h et l'état gras des terrains, nous ne pouvons plus s'entraîner en semaine pour les seniors. Le week-end, une quinzaine de joueurs se rend aux entraînements. Ma crainte si nous reprenons à la va-vite comme pour la coupe de France, est le nombre important de blessures pour les joueurs. Il faut prévenir de l'intégrité physique des joueurs. En temps normal, quatre semaines sont indispensables pour tendre vers la compétition. A Châteaulin, il y'aurait vite un problème d'effectif, en cas de reprise accélérée. Je n'ai qu'un effectif de 22 joueurs potentiels pour la R1", relève Didier Hascoët, qui entraîne la première avec Sébastien Braban.

Après un match nul valeureux à Saint-Renan ( " On peut prendre une valise ce jour-là et nous arrachons grâce à Marc Labat, le match nul en fin de match") ou un autre match nul à Plonévez-Porzay face à Plabennec B, Châteaulin a subi dans son match en retard la loi de Concarneau B (4-2). " Le niveau a vraiment progressé dans ce début de championnat. Nous avons affronté trois équipes de classe supérieure. Sincèrement, nous n'avons pas eu l'impression de commencer la saison. Au premier tour de la coupe de France, nous y allons sans 9 joueurs de la première, à La Mignonne (D1). On a couru toute la saison dernière en étant au maximum, sur la saison 2019/2020 avec nos problèmes de stade. Après si ça reprend, fin mars, on risque de repartir sans spectateurs, sans entrées au stade, ni buvette. Il faut être très vigilent sur l'essouflement des bénévoles en interne des clubs, des dirigeants ou des joueurs qui ont pris d'autres habitudes pendant le confinement", reprend Didier Hascoët.

Avec trois équipes en senior, une A en R1, une équipe réserve jouant les premiers rôles en D1, Châteaulin maintient le lien social dans cette période sportive morose. Misant sur ses forces et son esprit club incassable pour repartir au mieux, entouré de ses joueurs cadres et référents comme Olivier Cornec, Marc Labat, Dorian Léostic, Simon Kerlidou, Clément Salaun..., qui tirent le club par leur exigence du quotidien.

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