Le 14/09/2023

Première confrontation pour Eric Bellion et son nouveau bateau STAND AS ONE

Trois mois se sont écoulés depuis la sortie de chantier de ce monocoque résolument différent. Trois mois durant lesquels Eric et l’équipe ont pris leurs marques pour découvrir le caractère de cet IMOCA qui ne ressemble à aucun autre. Avec sa carène en forme de scow, le premier bateau nouvelle génération à dérives droites, STAND AS ONE, sera au départ du Défi Azimut, première course du championnat IMOCA GLOBE SERIES 2023, dernière grande répétition générale avant la Transat Jacques Vabre. Il sera observé et scruté ce qui n’enlèvera en rien l’excitation du team, qui jubile à l’idée de s’aligner sur cette première compétition.

Loin de la course à l’armement et des choix extrêmes, le monocoque STAND AS ONE n’est pas un bateau qui vole. Surnommé « All-in », comme un coup de poker, le premier IMOCA dessiné par David Raison est très différent avec son nez rond et ses dérives droites. Révolutionnairement simple, il dénote par rapport aux foilers dernières générations et relance le débat sur la performance des non foilers. Rappelons que ce choix de la sobriété est le fruit d’une réflexion menée avec Marie Lattanzio, directrice de STAND AS ONE et Jean Le Cam, 4ème du dernier Vendée Globe à bord d’un bateau à dérives. Les deux skippers ont poussé leur collaboration à un point jamais atteint puisqu’ils ont tout mutualisé (savoir, budget, partenaire…) pour construire deux bateaux 100% identiques (ndlr : le bateau de Jean Le Cam ne sera pas au départ de la Transat Jacques Vabre mais de la transatlantique Ret our à La Base). L’idée était de prouver qu’il était possible de construire un bateau neuf à moindre coût, de rendre les rêves de Vendée Globe performant accessibles, d’explorer une nouvelle voie, ouverte et simple.

Eric Bellion « Je suis un homme fatigué, mais heureux ! ».
« Un été clairement pas sous le signe du farniente ! On a tous énormément travaillé pour en arriver là, je suis très fier de ma petite équipe. Aucune fausse note, les navigations se succèdent, ce qui était bon devient meilleur, je suis de plus en plus heureux de naviguer sur « All-in » et je constate qu’elle se régale aussi de ces cavalcades, elle va vite et facilement, c’est que du bonheur ! Même si je me prépare pour les échéances en double avec Martin cette année, je me projette déjà tellement sur le Vendée Globe en solitaire avec ce bateau, dont je suis total ement amoureux et qui comble mes attentes ! »

Avant l’épreuve reine que représente le Vendée Globe, les skippers et leurs montures ont le regard tourné vers les courses du calendrier 2023. Cette année, le Défi Azimut (20 septembre) comme la Transat Jacques Vabre (29 octobre) enregistrent une participation record ! 35 bateaux sont attendus sur le plan d’eau lorientais. Sur les 9 bateaux neufs, tous auront des foils, sauf STAND AS ONE. Naviguer au contact de la flotte est un formidable exercice grandeur nature, qui permettra de tester les capacités en condition réelle du monocoque rose et bleu, prouvant ainsi son excellente préparation pour les défis à venir. Ce sera encore plus vrai sur les 48h Azimut, qui se disputeront en double (les duos seront accompagnés d’un reporter embarqué). C’est naturellement Martin Le Pape qui accompagnera Eric sur cette course offshore. Depuis juin, son co-skipper pour la Transat Jacques Vabre, l’épaule dans la fiabilisation et l’optimisation du bateau. Compétiteur dans l’âme, Martin devrait l’aider à élever son niveau de jeu.

Martin Le Pape « Gagner en expérience, en fiabilité et en performance »
« Ca fait maintenant plusieurs semaines qu’on a sorti le bateau de sa boite, qu’on navigue pour permettre de « débugger » certaines choses. Il est prêt ! On n’aurait pas fait les choses différemment, le bateau est techniquement au point sans avoir mis la performance de côté, zéro regret ! On sait qu’il y a encore du chemin pour aller aussi vite que les foilers neufs dans le gros temps, mais on va gagner en expérience, cette première confrontation va être intéressante, on a vraiment hâte ! »

L’autre duo de l’ombre est celui du couple « marin-bateau ». Dans les endroits les plus reculés de la planète, ce sont ces machines qui transportent, abritent, nourrissent les marins... un précieux allié face aux éléments. Les heures passées en mer deviennent des moments intenses de communion. Eric a toujours eu une connexion forte à ses bateaux, ressentant chaque mouvement comme une conversation silencieuse. Il a pour habitude de les personnaliser, de les nommer, il leur voue respect et confiance. Le lien avec « All-in » est d’autant plus fort, qu’il lui a donné vie. Le début d'une belle histoire !

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