Le 27/11/2020

DANS LE RETRO : L'US Concarneau accumule les exploits en coupe de France (5/5)

On ne pouvait pas terminer cette série de 5 exploits des clubs bretons sans évoquer une équipe Finistèrienne qui depuis plusieurs saisons n'en finit plus de se distinguer. L'US Concarneau aime cette compétition qui la lui rend bien.  C'est certainement la coupe de France qui a servi de tremplin à l'éclosion d'une équipe qui n'en finit pas de surprendre. Sa trajectoire rapelle celle de Guingamp qui au départ réunnissait les bons ingrédients (un jeune président avec Noël Le Graet et une génération de joueurs issue du centre de formation).

En 2009, l'équipe avait été reprise par Nicolas Cloarec, natif de Concarneau qui avait évolué au poste de milieu de terrain, principalement à Lorient et Clermont. Arrivé à ce poste en raison du limogeage de Serge Le Dizet, il allait former avec des jeunes joueurs, sortis prématurément pour certains des centres de formation de clubs professionnels, le socle des saisons à venir. Les Seznec, Toupin, Jannez, Saline, Drouglazet, Gourmelon... faisaient toujours partie de l'équipe qui accédait au National, le troisième niveau du football français. Sans grands bouleversements, les thoniers, d'une saison à l'autre, avec des recrutements judicieux, sont devenus de plus en plus compétitifs. Retracons au travers des exploits réalisés en Coupe de France, cette montée en puissance des concarnois.

Dans les années 2000, avec la coupe de France 2009, les thoniers enchaînaient les victoires Après Mellac (D1), Plérin (DRH), Stade Pontivy (DSE), Plouvorn (DH) et Saint Brieuc (DH), c'était au tour de l'Olympique Lyonnais de se présenter contre Concarneau. Le 4 janvier 2009, le terrain gelé du Stade du Roudourou empêchait le déroulements du match, au grand désespoir des trente cars de supporteurs et les milliers de spectateurs massés dans les tribunes. Finalement le samedi 24 janvier 2009, les Lyonnais l'emportaient sur le score sans appel de 6 buts à 0 dont trois buts dans les trois dernières minutes. Les buteurs lyonnais étaient Boumsong (28'), Mounier (35', 62'), Delgado (87'), Keita (89') et Piquionne (90').

Composion de l'US Concarneau : Seznec, Toupin, Loisel, Palut, Viel (c), Nicolas, Jannez, Clément, Mulak, Saline, Hubert, Drouglazet, Gourmelon, Labat, Bosser, Le Reste. Entraîneur :  Nicolas Cloarec.

L'année suivante, c'était le FC Nantes qui était tiré au sort au 7ème tour de la Coupe de France. Le match se déroulait cette fois au stade de Kérampéru. Les quelques 4500 spectateurs assistaient à la large victoire de l'US Concarneau par 3 buts à 0. Les buteurs étaient Christophe Nicolas (32'), Christophe Gourmelon (63') et Marc Labat '90'). On pouvait chanter dans les tribunes et 1 et 2 et 3-0 et applaudir les joueurs de la formation concarnoise : Ivan Seznec, Christophe Nicolas, Laurent Palut, Matthieu Viel, Maxime Toupin, Ludovic Saline, Jérémy Drouglazet, Sébastien Clément, Guillaume Jannez, Christophe Gourmelon, Marc Labat. Entraîneur : Nicolas Cloarec

Avec la coupe de France 2014, les thoniers réalisaient l'exploit de se hisser pour la troisième fois au stade des 16° de finale. Le tirage au sort désignait un pensionnaire de Ligue 1, l'EA Guingamp. Concarneau passait à deux doigts de la qualification puisqu'il menait 2-1 en prolongation avant que Guingamp ne réagisse et marquait coup sur coup deux buts pour se qualifier sur le score de 3-2. Déja auteur d'une superbe tête plongeante, à la 84', pour l'égalisation, le milieu de terrain Concarnois, Killian Gargam a fait lever les 6.200 spectateurs de Guy-Piriou par un missile des 25 mètres. Magnifique! Le portier Guingampais, Mamadou Samassa ne pouvait rien faire. Concarneau (CFA) passe devant avec cette superbe réalisation, à la 99'. Mais les pensionnaire de Ligue 1 allaient frapper 2 fois.  

L'année suivante, les thoniers enchaînaient les victoires : Quimper Italia (D1) 5-0, Saint-Renan (DSE)  et Lannion (CFA2) passaient à la trappe. Pour le 7° tour, Concarneau affrontait une équipe ultramarine en se déplaçant à la Réunion pour y affronter l'Excelsior. L'US Concarneau parvenait sans trop de problème à l'emporter 2-0. Au 8° tour c'est l'AS Vitré qui était battu 3-2. En 32° de finale, devant 3680 spectateurs, les Thoniers terrassait les chamois Niortais pensionnaire de Ligue 2 sur le score de 1-0 grâce à un but de Koré après 29 minutes de jeu.

En 16° de finale, c'est l'exploit devant 4.711 spectateurs, Concarneau arrachait une victoire méritée au bout de la prolongation face à Dijon en lutte pour la montée en ligue 1. Une première pour les thoniers. En 8° de finale, les Concarnois devaient se déplacer à Croix, équipe de CFA. Pour rentrer dans l'histoire, il fallait donc en passer par les tirs aux buts. C'est Killiam qui libérait les siens en réusssisant le quatrième tir aux buts des thoniers.  Pour les supporters en "Nord Massif" qui avaient fait le déplacement en cars, ce sera un souvenir inoubliable avec cette communion avec les joueurs concarnois. 

En quart de finale, c'est l'En Avant de Guigamp (Ligue 1) qui se profilait. Le stade Guy Piriou n'étant pas aux normes, Concarneau devait jouer au Moustoir à Lorient. Devant 14.246 spectateurs les thoniers étaient rapidement menés sur un but casquette de Mandanne (3'), Ils dominaient la première période et revenait au score sur un but de Gourmelon (21'). La seconde période était beaucoup plus difficile. Juste à la fin du temps réglementaire, alors que l'on s'acheminait vers les prolongations, Beauvue mettait fin aux espoirs des Thoniers avec un but venu d'ailleurs (91'). Concarneau pouvait être très fier de son parcours.

Cette équipe Guingampaise allait s'adjuger la deuxième Coupe de France de son histoire au terme d'une finale maîtrisée face au voisin rennais (2-0). Un authentique exploit pour Jocelyn Gourvennec et ses joueurs, qualifiés pour la prochaine Ligue Europa.   

L'année suivante, Concarneau atteignait à nouveau la phase finale de la Coupe de France, mais elle était battue en seizièmes de finale 3 à 1 par le club ESTAC Troyes, lanterne rouge de la Ligue 1. Malgré la domination troyenne, les Concarnois se procuraient des situations intéressantes en première mi-temps, notamment sur les contres. Mais Troyes ouvrait le score juste avant la pause, par Corentin Jean (42'). Au début de la seconde période, les Troyens doublaient le score grâce à Corentin Jean (50'). Koré en réduisant le score (68') entretenait le suspense mais à 7 minutes du terme, Azamoum mettait fin aux ambitions bretonnes et qualifiait Troyes.

VOIR AUSSI :

- 1966 : Le Stade Briochin
- 1973 : L'En Avant de Guingamp
- 1978 : Le Stade Quimpérois
- 2002 : L'US Montagnarde

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