Le 15/03/2021

SOUVENIRS & NOSTALGIE. Benjamin et Vincent L'Hour: Fort Callot

17 octobre 2018. Le petit poucet breton du 6ème tour de la coupe de France se nomme l'ES Carantec Henvic. Après un parcours sans fausse note, les Carantécois ont passé un nouvel obstacle, ce dimanche, dans leur stade Jean Madec, en sortant l'US Quimper (R3, 3-1). En pilier de cette équipe, deux frères, Benjamin et Vincent L'Hour, qui gardent vaillamment à la stabilité défensive de l'équipe nordiste. Gardien de but et défenseur central, ils sont réunis pour la première année sous le même maillot. Les deux frères sont à l'image de cette équipe, un groupe très soudé, issu à 80% de cette commune de 3000 habitants. Au cap historique du 6ème tour, ils savourent les moindres minutes de ce parcours exceptionnel. En attendant avec impatience la suite des festivités.

Benjamin et Vincent L'Hour, unis dans la victoire

Benjamin L'Hour, le dernier rempart de Carantec Henvic

En face du port de Carantec se trouve l'Ile Callot, la racine de la famille L'Hour. Ces îliens-terriens apparaissent insubmersibles dans ces premiers tours de la coupe de France. Lanhouarneau Plounevez, Plouénan, l'EA Scaër, l'US Quimper ont subi la loi de la formation de Gaétan Guinamant et Florian Henry. Attachés à leurs racines, fiers de leur club, Benjamin et Vincent L'Hour ont pourtant été chercher un niveau supérieur dans leur parcours. A 31 ans, le défenseur, Vincent L'Hour est éducateur sportif à la ville de Carantec mais il s'est testé deux ans à Guipavas en DSR. " J'étais étudiant en STAPS à Brest. J'ai joué deux ans aux Gars du Reun. Je serai sans doute resté là-bas si je n'avais pas eu cette proposition de revenir dans ma commune. J'ai retrouvé à Guipavas une même ambiance très familiale que dans notre club".

D'ailleurs, Vincent L'Hour fut déterminant dans ses interventions face à l'US Quimper. Ne se jetant jamais, attendant le bon moment pour passer à l'action, il a réussi une excellente intervention à la 45ème minute quand pris par la fougue de leur 2-0, les Carantécois ont été à l'assaut d'un corner pour mettre le but du KO. La récupération quimpéroise avec une passe rapide mettait une situation de 2-1, heureusement, devinée par Vincnet L'Hour, qui avait mis le reculoir au bon moment.

Son frère de 26 ans, Benjamin n'a pas été en reste. Même s'il avoue n'avoir très peu été alerté dans ces 90 minutes par les Quimpérois, il fallait la sortir la tête à bout portant de Théo Brillet à la 21ème minute. Revenu cette saison de quatre années à Guiclan en DRH/R3, il représente le renouveau du club. " Carantec, nous avons tous grandi ensemble. Ce sont nos amis d'enfance, nous avons passé toute notre primaire et collège ensemble. Jouer avec son grand frère, forcément, on en parlait. C'est très fort ce qu'on vit. C'est une histoire de famille avec les Rivoal, les Le Guen... Il fallait remonter à la fin des années 70 pour voir notre club au 5ème tour. Ce 6ème tour est historique. C'est tellement énorme qu'on ne s'en rend pas compte sur le moment"

Avec 135 à 140 licenciés, l'ES Carantec Henvic, à la fusion gagnante, a réussi à se hisser en R3, après un titre de champion de son groupe de D1. Le 6ème tour sera du bonus. Pour les deux frères, l'important sera avant tout de recevoir une nouvelle fois. " On veut tirer un gros pour faire la fête avec tous le club, tous les gens. Peu importe l'adversaire tant que nous recevons. Notre objectif en championnat sera le maintien". La valeur d'équipe ne se discute pas. L'ES Carantec Henvic a gagné l'estime de son prochain adversaire, qui devra être à son maximum pour sortir ces intrépides carantécois.

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